Marché

Paris immobilier 2026 : Le redémarrage de 2025 va-t-il se confirmer ?

C’est officiel : après près de quatre années de baisse, le marché immobilier parisien a véritablement redémarré en 2025 ! Mais sommes-nous pour autant aux prémices d’une accélération du marché faisant atteindre des hausses de prix comparables à l’euphorie des années 2015-2020, lorsqu’ils grimpaient jusqu’à +8 % par an ?

Dans cet article, nous tenterons de répondre à cette question en croisant de nombreux indicateurs : évolution des taux d’intérêt, comportement des vendeurs et des acquéreurs, inflation, pouvoir d’achat, contexte politique en France et à l’international, … L’objectif : dégager une tendance claire pour vous aider, que vous soyez acheteur ou vendeur, à définir la meilleure stratégie pour votre projet immobilier à Paris en 2026.

Très bonne lecture — et pour des conseils personnalisés, n’hésitez pas à nous contacter !

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PETER JØRGENSEN
Chasseur immobilier
Paris-Immobilier-2026-confirmation-reprise

LES TAUX IMMOBILIERS VONT REMONTER LENTEMENT EN 2026

Voici les trois indicateurs que nous avons analysés et qui nous amènent à penser que les taux d’emprunt évolueront à la hausse en 2026, mais de manière lente et progressive.

Le premier concerne l’évolution des taux directeurs de la BCE.

taux-immobilier-20ans-vs-taux-directeurs-BCE

Depuis juin 2024, la BCE a progressivement abaissé ses taux directeurs afin de répondre au ralentissement de l’inflation et de l’activité économique en Europe. En théorie, cette baisse aurait dû entraîner une diminution graduelle des taux d’emprunt immobiliers. Pourtant — comme le montre le graphique — cette évolution n’a pas encore produit d’effet sur les taux proposés aux particuliers. Sur le papier, cela plaiderait donc pour une baisse des taux en 2026.

Cependant, un autre indicateur vient contredire cette tendance : l’OAT 10 ans, qui sert de référence aux banques pour fixer les taux immobiliers. Depuis 2024, son niveau ne cesse d’augmenter, au point d’avoir dépassé les taux nominaux à 20 ans depuis 2025.

taux-immobilier-20-ans-vs-OAT-10-ans

Cette hausse de l’OAT 10 ans s’explique en partie par l’instabilité politique qui règne en France depuis la dissolution, ainsi que par l’orientation budgétaire privilégiant une hausse des impôts plutôt qu’une réduction des dépenses publiques. Cet indicateur, contrairement aux taux directeurs de la BCE, suggère donc une remontée des taux immobiliers.

Enfin, l’inflation, qui devrait clôturer l’année 2025 autour de 1,2 %, repartirait légèrement à la hausse en 2026, mais dans des proportions sans commune mesure avec les 5,2 % observés sur l’année 2022. Elle devrait s’établir autour de 1,8 %, un niveau raisonnable qui milite, lui aussi, pour une hausse mesurée des taux d’intérêt.

Evolution-inflation-France

L’ensemble de ces éléments nous conduit à anticiper une progression modérée des taux immobiliers en 2026. Les banques continueront de prêter pour attirer de nouveaux clients, quitte à rogner sur leurs marges, ce qui limitera la hausse. Et contrairement aux idées reçues, cette légère remontée contribuera même à consolider le redémarrage du marché immobilier parisien. Voici pourquoi.

LA HAUSSE DES TAUX AURA UN EFFET BOOSTER SUR LE MARCHÉ PARISIEN EN 2026

Contrairement aux idées reçues, une hausse des taux ne conduit pas automatiquement à une baisse des prix immobiliers à Paris. Bien au contraire : elle peut même stimuler la demande, en particulier dans la capitale. En effet, une grande partie des acheteurs parisiens conserve une capacité d’emprunt suffisante, et une légère augmentation de mensualité — de quelques centaines d’euros — ne remet généralement pas en cause l’obtention de leur crédit.

En revanche, lorsque les taux commencent à remonter, beaucoup d’acheteurs ont tendance à se presser pour acheter, par crainte de voir les conditions se durcir davantage et de « manquer » les derniers taux attractifs.

Pour illustrer ce phénomène, observons l’évolution des prix au regard des taux sur une longue période.

Evolution-prix-immobilier-paris-s-taux-interêt

Entre 2011 et 2015, les taux ont continuellement baissé, et pourtant les prix à Paris ont reculé d’environ 6 %. À l’inverse, entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, les taux sont passés de 1 % à 3 %, mais les prix ont malgré tout progressé de 1,5 %. Enfin, entre 2024 et 2025, les taux ont diminué d’environ 1 %, sans que cela ne relance véritablement les prix, qui se sont simplement stabilisés.

Le véritable déclencheur de la baisse des prix en 2022 n’a d’ailleurs pas été la hausse des taux, mais bien l’arrêt brutal de la production de crédit par les banques, pris en étau entre l’effet du taux d’usure et la compression de leurs marges. Ce n’est donc pas le manque d’appétit des acheteurs, mais la disparition temporaire du financement qui a fait plier les prix.

Les banques n’ayant pas prévu de restreindre l’octroi de crédit, nous pensons que la légère hausse des taux aura un effet booster, certes limité, mais réel sur le marché.

LA CONFIANCE DES ACHETEURS IMMOBILIERS PARISIENS RESTERA SANS DIRECTION EN 2026

Avant tout autre indicateur, la confiance en l’avenir demeure le moteur principal du marché immobilier. Si les acquéreurs doutent de leur avenir professionnel, ils hésitent à se projeter et renoncent souvent à un achat. L’un des éléments clés de cette confiance est le risque perçu de perdre son emploi, que l’on peut en partie mesurer à travers l’évolution du taux de chômage.

Comme le montre le graphique ci-dessous, lorsque le chômage baisse, les prix immobiliers ont tendance à s’envoler ; lorsqu’il augmente, les prix stagnent ou reculent. Or, depuis 2025, le taux de chômage se stabilise avec une très légère hausse. Autrement dit, les acquéreurs ne sont pas dans une situation d’inquiétude majeure… mais ils ne sont pas pleinement sereins non plus.

Le graphique ci-dessous illustre parfaitement ce mécanisme.

Evolution-prix-immobilier-Paris-vs-Taux-Chômage

Cette tendance est d’ailleurs confirmée par les données de l’INSEE : l’intention d’achat de logement des ménages s’est renforcée en 2025, mais se stabilise désormais sans véritable dynamique.

Intention-achat-logement
Source INSEE

Cet indicateur plaide donc également pour une stabilisation des prix à Paris en 2026.

L’ÉPARGNE ACCUMULÉE DEPUIS 3 ANS PARTICIPERA À LA REPRISE DU MARCHÉ EN 2026

Au-delà de la confiance en l’avenir ou des taux, l’apport personnel reste un élément déterminant pour relancer un projet immobilier. Or, depuis près de quatre ans, de nombreux acquéreurs — voyant le marché parisien se replier ou se retrouvant bloqués par le taux d’usure — ont dû reporter leur achat. Pendant cette période, malgré l’impact de l’inflation sur leur pouvoir d’achat, les hausses de salaire et les différents dispositifs de protection mis en place ont partiellement compensé ces pertes. Résultat : beaucoup ont pu mettre de côté des montants significatifs.

Ceci est confirmé par la hausse de l’épargne des Français qui ne fait qu’augmenter depuis 2022.

Evolution-épargne-Français

Cette hausse de l’épargne peut s’interpréter de deux façons : soit comme un signe de prudence face à un avenir incertain — ce qui freinerait potentiellement l’investissement immobilier — soit comme la constitution d’une enveloppe solide permettant de disposer d’un apport conséquent pour un futur achat. Au regard du comportement des acheteurs observé en cette fin d’année 2025, nous penchons clairement pour cette seconde interprétation, qui devrait constituer un soutien supplémentaire à la reprise du marché en 2026.

LA HAUSSE PROGRESSIVE DE LA PRESSION ACQUÉREUR DEVRAIT SE CONFIRMER EN 2026

Avant d’expliquer pourquoi la pression acquéreur devrait augmenter en 2026, rappelons d’abord en quoi consiste ce concept. Prenons un exemple simple : un bien est mis en vente sur un marché où les acquéreurs se font rares. Les visites s’espacent, les offres se font attendre et les négociations sont souvent importantes. Dans ce contexte, la pression sur les acheteurs est faible : ils ont le sentiment d’être les seuls à convoiter le bien, de pouvoir prendre leur temps, et surtout de disposer d’une offre suffisamment abondante pour se tourner vers un autre produit si celui-ci ne leur convient pas. Dans un tel scénario, la pression acquéreur est donc faible.

Prenons maintenant la situation inverse. L’offre de biens est réduite, mais la demande est forte. Un bien de qualité arrive sur le marché : plusieurs acquéreurs souhaitent le visiter immédiatement. L’agence regroupe alors les visites, faisant instantanément comprendre aux acheteurs qu’ils ne sont pas seuls. Si le bien présente de réels atouts, les offres suivent rapidement. L’agent immobilier peut alors faire jouer la concurrence pour obtenir le prix demandé, voire privilégier un acquéreur capable d’acheter sans condition suspensive. Un seul remportera le bien… et tous les autres reprendront leur recherche avec un nouveau réflexe : celui d’agir plus vite et, si nécessaire, d’offrir le prix demandé pour éviter de revivre la même situation. C’est cela, la pression acquéreur.

À partir de là, un deuxième phénomène s’enclenche : l’effet boule de neige. Guidés par cette pression, les acquéreurs se précipitent davantage sur les biens suivants, reproduisant ce comportement et alimentant une dynamique haussière du marché.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Le retour massif des acquéreurs amorcé début 2025 s’est confirmé — et même accéléré — depuis septembre 2025. Dans le cadre de nos recherches, nous avons observé à plusieurs reprises des biens avec file d’attente pour les visites et plusieurs offres au prix déposées en quelques heures. Attention toutefois : ce phénomène concerne essentiellement les biens de très bonne qualité. Les biens présentant des défauts continuent, eux, d’avoir plus de difficultés à trouver preneur.

Nous estimons donc que nous sommes entrés dans un marché globalement équilibré, mais ponctué de situations extrêmes : certains biens se vendent à des prix nettement supérieurs au marché, une configuration que nous n’avions plus connue depuis des années, tandis que d’autres nécessitent encore de fortes négociations. Cela plaide donc pour une reprise confirmée du marché en 2026, mais dans des proportions là encore modérées.

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UNE PETITE ÉCLAIRCIE POUR LES VENDEURS IMMOBILIERS PARISIENS EN 2026

L’année 2025 aura marqué un véritable redémarrage de l’activité immobilière à Paris. La presse ayant largement relayé cette reprise, certains vendeurs se sont imaginé que l’époque où tout se vendait très vite — et à n’importe quel prix — était de retour. Résultat : une remontée des prix affichés… mais de manière très hétérogène. On observe en réalité trois grandes attitudes chez les vendeurs :

Les vendeurs ayant acheté entre 2020 et 2024 ne veulent pas baisser leurs prix

Ces vendeurs sont confrontés à un triple effet négatif. D’abord, entre 2020 et 2025, les prix parisiens ont reculé en moyenne de 10 à 15 %. Ensuite, beaucoup ont réalisé des travaux pendant la période de forte inflation, ce qui a renchéri leur coût global. Enfin, en intégrant les frais de notaire, leur opération devient souvent déficitaire.

Plutôt que de tenir compte de la réalité du marché, certains tombent dans un déni : ils fixent leur prix en additionnant leur prix d’achat, leurs travaux et leurs frais… sans intégrer la baisse des prix de ces dernières années. Résultat : leurs biens sont très nettement survalorisés et, lorsqu’ils présentent des défauts majeurs, ils ne trouvent pas preneur.

En revanche, pour les biens sans défauts, le retour massif des acquéreurs permet parfois de vendre malgré cette surévaluation — ce qui contribue mécaniquement à tirer le marché vers le haut.

Les vendeurs seront moins stressés qu’entre 2020 et 2024 pour vendre

Face à des perspectives plus favorables, beaucoup ont remonté leurs prix affichés. Même lorsque ces prix sont trop élevés, la simple présence de visites — nettement plus nombreuses qu’au creux de 2020-2024 — suffit à rassurer les vendeurs.

Ils se sentent moins sous pression et n’acceptent plus aussi facilement les négociations importantes ou les baisses de prix qu’ils concédaient les années précédentes, lorsque les visites étaient rarissimes.

Ce comportement contribue à stabiliser les prix.

Le dilemme des vendeurs entre vendre vite et vendre cher en 2026

Le marché immobilier est avant tout guidé par la peur : peur de ne pas vendre pour le vendeur, peur de ne pas trouver pour l’acheteur. À Paris, une grande part des vendeurs sont des secundo-accédants ayant besoin d’un prêt relais. Ils se retrouvent donc tiraillés entre deux impératifs : vendre rapidement pour limiter la charge du relais, mais vendre cher pour maximiser l’apport de leur future acquisition.

Entre 2020 et 2025, beaucoup avaient intégré qu’une vente pouvait être longue. Avec la reprise, ils espèrent à nouveau vendre plus vite et plus cher. Mais la reprise restant mesurée, ils savent aussi qu’ils ne peuvent pas se permettre de trop jouer avec le feu.

Nous pensons donc qu’en 2026, les vendeurs continueront d’afficher des prix relativement élevés, tout en restant disposés à négocier — mais dans une moindre mesure que les années précédentes.

DES ACHETEURS PLUS SÉLÈCTIFS, PLUS STRESSÉS MAIS ENCORE NÉGOCIATEURS

Des acheteurs de plus en plus exigeants à Paris

En cette fin d’année 2025, comme expliqué précédemment, les acheteurs sont à nouveau présents sur le marché. Mais attention : bien que leur nombre soit en augmentation, il reste loin des niveaux observés entre 2015 et 2020, lorsque tout se vendait à n’importe quel prix. Par ailleurs, les acheteurs actuels sont nettement plus sélectifs et prennent davantage leur temps avant de se positionner.

Ainsi, les agences avec lesquelles nous travaillons dans le cadre de nos chasses immobilières nous indiquent réaliser beaucoup de visites, mais recevoir relativement peu d’offres. De la même manière, en chasse immobilière, nous avons constaté une très forte augmentation des demandes d’acquéreurs souhaitant faire appel à nos services ; toutefois, leurs critères sont très élevés et, lorsqu’un bien correspond enfin à leurs attentes, il leur est souvent difficile de se positionner.

Même si ce comportement est compréhensible au regard des prix du marché parisien, nous estimons qu’il évoluera en 2026 si les transactions augmentent et que ces acquéreurs commencent à perdre patience de ne pas trouver le bien parfait… qui n’existe pas. Il est alors probable qu’ils acceptent de revoir leurs exigences à la baisse et de se positionner plus rapidement. Attention toutefois : cette évolution du comportement des acquéreurs sera lente et ne devrait réellement s’observer qu’au cours de l’année 2026.

Les acheteurs vont davantage faire des offres au prix sur les biens sans défauts

Il est fort probable qu’en 2026, les biens sans défauts se vendent vite et chers. Alors que même ces produits peinaient à se vendre entre 2020 et 2024, nous observons à nouveau un comportement d’achat très dynamique pour les biens présentant toutes les qualités recherchées : étage élevé avec ascenseur, calme, charme de l’ancien, plan optimisé, espace extérieur, copropriété bien gérée.

À plusieurs reprises, nous avons constaté un retour des visites en continu, des offres au prix sans condition suspensive et des ventes conclues en une demi-journée ! Ce type de comportement va mécaniquement pousser les prix à la haussemais uniquement sur un nombre limité de biens, ce qui ne suffira pas à faire s’envoler globalement les prix à Paris en 2026.

Les acquéreurs vont continuer de négocier les biens avec défaut en 2026

Pour les acquéreurs prêts à considérer des biens présentant certains défauts, et dans un contexte où la demande n’est pas encore suffisante pour que tout se vende à n’importe quel prix, les négociations devraient rester fréquentes en 2026. Selon nous, elles seront plus raisonnables que durant la période où le marché était totalement bloqué à Paris, mais elles resteront significatives, notamment pour les biens survalorisés. Ce comportement contribuera à limiter la hausse générale des prix.

LES ÉLÈCTIONS MUNICIPALES DE 2026 AURONT PEU D’IMPACT SUR LE MARCHÉ PARISIEN

Pourquoi une telle affirmation ? Tout d’abord, l’un des effets les plus visibles des élections municipales sur l’immobilier concerne généralement la construction et la délivrance des permis de construire. Dans de nombreuses villes, les maires ont tendance à limiter les chantiers en période préélectorale afin d’éviter les nuisances sonores et les mécontentements. Mais à Paris, ce phénomène a peu d’incidence : la majorité des transactions porte sur l’ancien, et les programmes neufs restent extrêmement limités. Ce facteur n’est donc pas en mesure d’influencer réellement le marché parisien.

Ensuite, ce qui génère le plus d’inquiétude chez les électeurs ne relève pas des décisions municipales, mais des décisions nationales : réformes fiscales, évolution des retraites, orientation économique… Autant d’éléments qui impactent directement le pouvoir d’achat et la confiance des ménages. C’est d’ailleurs pour cette raison que les élections présidentielles ont historiquement un effet beaucoup plus marqué sur le marché immobilier que les élections municipales, en particulier à Paris.

Enfin, dans la capitale, la décision d’acheter ou de vendre dépend très peu de l’orientation politique de l’Hôtel de Ville. Elle repose avant tout sur les facteurs fondamentaux que nous avons évoqués : taux d’intérêt, emploi, inflation, solvabilité des ménages, dynamique de reprise… Les élections municipales de mars 2026 ne devraient donc ni modifier les comportements des Parisiens, ni influencer la tendance du marché.

En résumé, leur impact sur l’immobilier parisien sera marginal, voire inexistant.

NOS PERSPECTIVES SUR L’ÉVOLUTION DU MARCHÉ DE L’IMMOBILIER À PARIS EN 2026

Au vu des indicateurs évoqués précédemment, nous estimons que :

  • Les taux devraient remonter progressivement, mais lentement, en 2026, ce qui pourrait inciter davantage d’acquéreurs à se positionner avant de futures hausses.
  • L’épargne accumulée ces dernières années devrait mécaniquement augmenter le nombre d’acheteurs à Paris, sans pour autant provoquer une flambée des prix.
  • Les banques devraient maintenir leur politique de prêt, ce qui ne devrait pas freiner la reprise, contrairement à la période marquée par la forte hausse des taux et les contraintes liées au taux d’usure.
  • L’activité économique et l’évolution du chômage resteront les véritables indicateurs susceptibles d’infléchir la reprise amorcée en 2025.
  • Les vendeurs continueront d’afficher des prix élevés, tout en acceptant des négociations, mais dans des proportions plus raisonnables qu’auparavant.
  • La pression des acquéreurs devrait se maintenir, avec des effets potentiellement plus visibles au second semestre 2026.
  • Les élections municipales de mars 2026 n’auront pas d’impact sur le marché de l’immobilier parisien.
  • La remontée progressive des prix de vente pourrait éventuellement ralentir la dynamique de reprise si elle devient trop marquée.

Nos perspectives pour 2026

De manière générale, nous considérons que 2026 sera une année de consolidation de la reprise. Les indicateurs n’étant ni franchement positifs ni franchement négatifs, nous anticipons une stabilisation des prix à la hausse à Paris. Sauf mauvaise surprise, ceux-ci devraient progresser modérément, de l’ordre de +1 % à +2 % d’ici la fin de l’année 2026.

Cette tendance globale pourrait toutefois masquer d’importantes disparités :

  • Les biens de qualité pourraient voir leur valeur augmenter significativement
  • Tandis que les logements présentant des défauts pourraient continuer de perdre de la valeur, mais dans des proportions plus limitées qu’auparavant.

Face à ces perspectives pour 2026, voici nos conseils, que vous soyez acquéreur ou vendeur d’un bien immobilier à Paris.

NOS CONSEILS POUR UN ACHAT IMMOBILIER À PARIS EN 2026

L’année 2026 devrait ressembler à 2025, avec un marché plutôt équilibré : les vendeurs pourront aborder la vente de leur bien sans craindre un manque d’acheteurs, tandis que les acquéreurs ne seront pas obsédés par le risque de voir les prix s’envoler ou chuter brutalement. Cette stabilité apportera enfin un peu de sérénité au marché parisien, traditionnellement sujet à de fortes tensions.

Conseil n°1 : Achetez votre résidence principale sans attendre

L’achat de votre résidence principale, si vous en avez les moyens, est le premier et le meilleur des investissements que vous puissiez réaliser. La seule raison valable pour ne pas acheter immédiatement serait une évolution professionnelle ou personnelle susceptible de vous obliger à quitter Paris dans un délai court. Si ce n’est pas le cas, n’attendez surtout pas. Un loyer reste de toute manière de l’argent définitivement perdu.

Ensuite, sur le long terme, un bien immobilier à Paris ne perd pas de valeur. Et au-delà de l’aspect financier, acheter votre résidence principale vous permet de placer indirectement votre argent tout en profitant d’un cadre de vie choisi — ce que vous ne pouvez évidemment pas obtenir avec un placement financier papier comme des actions ou des obligations. Comme 2026 devrait être une année sans forte variation des prix, attendre ne ferait que vous faire perdre du temps.

Enfin, si vous êtes secondo-accédant, ce qui est très fréquent à Paris, il est probable que vous ne gagniez ni ne perdiez réellement sur votre vente ni sur votre achat. Rien ne sert donc d’attendre, il faut partir à point…

Conseil n°2 : Reprenez l’investissement locatif

L’un des atouts de 2026 est qu’il ne devrait pas y avoir de mauvaises surprises sur les taux. Compte tenu de l’instabilité politique, il est même plus probable qu’ils remontent légèrement plutôt que l’inverse. Vous ne gagnerez donc rien à attendre.

Concernant les prix, il sera encore possible de négocier en 2026 certains biens présentant quelques défauts, ce qui ne sera peut-être plus le cas si la reprise venait à s’accélérer dans les années suivantes. Ces biens imparfaits resteront toujours louables, la demande locative étant extrêmement forte à Paris alors même que l’offre est très restreinte.

Nous vous recommandons donc de cibler des biens à rénover, éventuellement avec un mauvais DPE, et de les négocier fortement s’ils sont en vente depuis de nombreux mois. Attention toutefois à ne pas sélectionner des biens présentant des défauts majeurs, car ils seront difficiles à revendre. C’est un point essentiel : à Paris, le rendement des biens locatifs est faible ; l’investissement est essentiellement patrimonial. Votre gain se fera surtout au moment de la revente, ce qui doit rester au centre de votre réflexion lorsque vous vous positionnerez.

Conseil n°3 : Ne soyez pas trop gourmand en négociation si le bien vous plaît

Même s’il sera encore possible de négocier en 2026, si vous achetez dans le cadre de votre résidence principale et que le prix du bien visé est seulement un peu supérieur à son prix de marché, nous vous recommandons de ne pas trop négocier afin d’éviter de le perdre.

S’il s’agit d’un investissement, vous pourrez en revanche vous montrer un peu plus agressif, tout en restant raisonnable. En effet, si les transactions reprennent, l’offre va forcément s’assécher, ce qui limitera vos choix et donc vos chances de trouver un autre produit équivalent. La valorisation précise des biens en 2026 sera donc essentielle pour faire les bons choix.

Conseil n°4 : Ne soyez pas trop exigeant sur vos critères de recherche

Au regard des prix parisiens, il est parfaitement normal d’être exigeant lorsque vous achetez un bien, surtout s’il s’agit de votre résidence principale. Mais gardez en tête que le bien parfait n’existe pas et que ceux qui s’en rapprochent se vendent très cher et souvent sans condition suspensive. À titre d’exemple, nous avons accompagné en 2025 une cliente ayant des critères très élevés. Malgré ses exigences, nous avons trouvé par deux fois le bien idéal pour elle. Elle s’est positionnée au prix sur ces 2 produits, mais avec un crédit, et ses deux offres ont été refusées car d’autres acquéreurs étaient sans condition suspensive. À cela s’ajoute le fait que les biens cumulant ces caractéristiques sont particulièrement rares. Au-delà du financement, ce type de recherche peut donc être très long : moins de 5 % des biens parisiens sont réellement sans défaut. Ainsi, si vous souhaitez voir votre projet aboutir dans un délai raisonnable, acceptez quelques défauts, tant qu’ils ne sont pas rédhibitoires.

N’hésitez pas à lire notre article sur les raisons pour lesquelles vous n’arrivez pas à trouver le bien idéal à Paris.

NOS CONSEILS POUR VENDRE VITE VOTRE BIEN À PARIS EN 2026

Un marché stable signifie que des acquéreurs sont présents, mais sauf si votre bien est exceptionnel, il est peu probable que vous receviez cinq offres au prix sans condition suspensive dans la journée. Pour optimiser votre vente en 2026, certaines règles restent incontournables, quelles que soient les conditions de marché.

Conseil n°1 : Attention à la surestimation du prix de votre bien

Les bonnes nouvelles liées à la reprise du marché parisien peuvent inciter à présenter un prix dans la fourchette haute. Ce réflexe est compréhensible, mais potentiellement risqué. Même si les acheteurs sont de retour, ils restent moins nombreux qu’à la grande époque et surtout, nettement plus exigeants.

Ainsi, si votre prix de présentation est trop élevé, ils passeront rapidement leur chemin. Même si ce comportement est discutable — comme nous l’expliquons dans notre article sur les biens délaissés du marché — il est une réalité. Et rien n’est plus problématique que l’absence de visites sur un bien pourtant de bonne qualité. Cette stratégie conduit très souvent à une vente à un prix inférieur à celui que vous auriez obtenu en positionnant votre bien au juste prix dès le départ.

Attention donc à ne pas retenir l’estimation la plus haute proposée. Faites confiance au professionnel capable de vous expliquer objectivement la valeur de votre bien, même si son estimation est plus basse que celle de ses concurrents.

Conseil n°2 : Privilégiez la vente par un professionnel en 2026

Même si les conditions sont meilleures que durant la période 2020–2024, vendre un bien immobilier en 2026 restera plus complexe que dans les années fastes. Il demeure risqué de vouloir vendre par vous-même.

La vente entre particuliers fonctionne mieux lorsque la pression acquéreur est très forte, ce qui n’est pas encore le cas. N’hésitez donc pas à comparer plusieurs professionnels avant de confier un mandat.

Ne vous focalisez pas uniquement sur les honoraires, même si ce critère compte. Comme pour tout service, le prix va souvent de pair avec la qualité. Mieux vaut rémunérer correctement un professionnel compétent que choisir une prestation à bas coût qui pourrait vous faire perdre davantage en vendant votre bien sur la fourchette basse de sa valeur.

Renseignez-vous sur les prestations proposées par l’agence (photos, vidéos, visites virtuelles, home staging…), la présentation de l’agent immobilier qui se chargera de la vente de votre bien, sa couverture géographique, sa clientèle cible, ainsi que sa capacité à vendre ses propres services. S’il sait se vendre, il saura vendre votre appartement ou votre maison.

Conseil n°3 : N’attendez pas une hypothétique hausse des prix

Comme expliqué précédemment, les prix devraient peu évoluer en 2026 et nous manquons aujourd’hui de visibilité sur l’évolution au-delà. Une forte hausse semble d’autant plus improbable que les élections présidentielles de 2027 entraînent souvent un attentisme des acheteurs.

Reporter la vente pourrait donc vous faire perdre un temps précieux, notamment si la vente de votre bien doit financer un nouveau projet immobilier ou votre future résidence principale.

Autres questions que vous vous posez sur les perspectives immobilières à Paris en 2026

Est-ce que le pouvoir d’achat des acquéreurs va s’améliorer en 2026 ?

Même si le contexte pourrait légèrement se dégrader en 2026, avec une possible remontée modérée des taux et des prix, le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs parisiens devrait globalement rester stable.

Est-ce que le DPE aura encore un impact sur les prix à Paris en 2026 ?

Avec la modification de la méthode de calcul du DPE — notamment pour les biens chauffés à l’électrique — beaucoup sortiront du statut de passoire énergétique. Ce critère devrait donc avoir un peu moins d’influence en 2026, même s’il restera important aux yeux de la majorité des acheteurs.

L’attractivité de Paris pour les acheteurs internationaux va-t-elle se renforcer ?

Même si leur nombre pourrait augmenter en 2026, les acheteurs internationaux resteront minoritaires et concentrés principalement sur les biens de luxe ou les pied-à-terre de standing (3 pièces et plus dans les beaux quartiers). Leur impact sur la tendance globale des prix à Paris restera donc limité.

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